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2021

20ème Rendez-vous de la Belle Plaisance


Dépendant des mesures sanitaires imposées fin juin 2021 le 20ème Rendez-vous de la Belle Plaisance est resté incertain jusqu’au dernier moment, 10 jours avant la date d’ouverture fixée au 23 juin. Mais confiant, sans doute optimiste, mais un peu inquiet tout de même, le Yacht Club de l’Odet avait pris les dispositions nécessaires pour un bon déroulement de cette manifestation. Tout était en place au cas où.

Cette incertitude et une météo annoncée peu engageante pour cette fin juin ont sans doute un peu freiné l’enthousiasme des plaisanciers pourtant privés de leur loisir préféré depuis plus d’un an.

Ils étaient néanmoins plus de 60 bateaux, heureux de participer à cette première régate après deux années de frustration et de profiter d’un temps bien plus clément qu’annoncé. Hé oui, même la météo peut se tromper !

Répartis en trois groupes sur les lignes de départ, les croiseurs et assimilés, grands et moins grands, les métriques regroupant 8m JI, 5,5 mJI et les dériveurs tels que les Dinghy 12, tous ces voiliers ont pu naviguer par jolie brise ou brise modérée.

Pour les croiseurs les parcours étaient des parcours côtiers en baie de Bénodet et dans les eaux des Iles Glénan.

 41classiques, répartis en deux flottes sont présents. On y retrouve des habitués comme Pangur Ban, Kraken, Griffon, Rouvelon, Gullveig, Ilaria, Tumbelina, etc. … Mais l’attention est particulièrement retenue par la présence de quatre Pen Duick, les II, III, V et bien entendu Pen Duick lui-même. Pen Duick heureux de naviguer de concert avec Viola, toujours aussi élégant, et Fiona ; tous les trois dessinés par le grand architecte naval Williams Fife. Hallali, le grand CR de 18,4 m est là également pour donner la réplique à Gullveig. On remarque également la participation de deux répliques d’un dessin du sorcier de Bristol, Nat Herreshoff, Alérion et de Aptisenfans.

Quatre manches ont pu être courues. Parfois un peu longues, au grand dam des plus petits bateaux déçus de n’avoir pu être classés.

Dans le groupe des « classiques », construits avant 1968, c’est Viola qui l’emporte devant Biene, un « one design » venu de St-Malo, construit en 1936, tandis que pour les bateaux postérieurs à 1968 mais antérieurs à 1975, c’est China Girl, venu également de St-Malo, qui fait premier devant Yallah.

Dans le sous-groupe inter-séries ce sont les deux « Requin », Atalante et Peter Pan, qui s’imposent devant les deux plans Herreshoff, Alérion et Aptisenfans.


Petite déception chez les « métriques » attendus à plus de 10 bateaux. Mais cette flotte a été affectée en particulier par l’absence du 8 mJI Cutty Too, dont le camion remorque est tombé en panne lors du convoyage au départ d’Arcachon, et celle d’Enchantement IV, un habitué, qui par manque d’équipage quelques jours avant la Belle Plaisance n’a pu rejoindre Bénodet. Bien dommage pour cette première épreuve du « Challenge Métriques » qui en compte trois (Bénodet, La Trinité, Noirmoutier).

C’est le magnifique Wyvern qui l’emporte d’un point avec trois manches de premier devant Hispania IV. Bluered se fait également remarquer par sa vitesse. Il ne tardera pas à figurer aux avant-postes lors des prochaines régates tandis que Siris a montré tout son potentiel ainsi que Silk particulièrement performant lorsque la brise forcit un peu.

Chez les 5,5 mJI victoire de Enez C’Claz devant Joker (trois victoires de manche chacun), tous deux de la catégorie « Moderne » devant Bagheera VIII, en catégorie « Evolution ». Dommage que cette classe des 5,5 mJI n’est pas été mieux représentée lors de la Belle Plaisance alors que l’on compte une flottille significative de ces voiliers en Bretagne sud.

Petite déception avec les 6 mJI qui ont brillé par leur absence. Mais il faut reconnaître que ces bateaux ne sont pas spécialement faits pour des convoyages par mer, absence de cockpit étanche, ni par terre, nécessité d’un transport exceptionnel.

Enfin les « Dinghy 12 » constituaient le groupe des dériveurs. Ces petits voiliers sont des représentants typiques de la plaisance du début du 20ème siècle. Ce canot monotype est sélectionné à deux reprises pour les Jeux Olympiques dans les années 20. Construits en bois (des coques en polyester sont cependant autorisées depuis quelques années), à clins, dotés d’un gréement houari, ces petits voiliers sont assez sportifs et un vrai plaisir à regarder pour les amateurs de belles coques et de « voile classique ».

Douze courses ont été disputées, en mer devant la plage de Bénodet ou en rivière, selon la force du vent, avec un sans-faute de Woody premier devant La Dolce Vita et Toquade.

Mais le « Rendez-vous de la Belle Plaisance » n’est pas qu’un rassemblement réservé aux régates, même si ça en est la raison d’être ; c’est aussi un grand moment de convivialité.

Comme chaque année les bateaux et équipiers avaient Rendez-vous, le vendredi en fin d’après-midi, à Pors Meillou, petit port sur la rive gauche de l’Odet, pour le traditionnel et incontournable pique-nique de langoustines.

Moment d’échanges entre les équipages, les organisateurs et les invités, mais aussi moment de contemplation des abords de l’Odet et des voiliers au mouillage au coucher du soleil. Après cette soirée « langoustines », bien arrosée, les équipages ont repris gaiement la route du port de plaisance à Bénodet.

Autre soirée, autre dîner, celui des équipages, sous le barnum du port de plaisance à Bénodet, le samedi soir. Soirée un peu ternie par les contraintes sanitaires, mais la bonne humeur était là.

Tous ont retenu les dates du prochain « Rendez-vous de la Belle Plaisance », les 24/25 et 26 juin 2022.


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